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22 septembre 2024Cet article est inspiré d’une récente lecture d’un mémoire de fin d’étude rédigé par Mathéo DUJON et tutoré par le Dr. Audrey MORGAND de l’ESC Amiens.
Le travail exhaustif est disponible directement auprès de Mathéo si vous souhaitez aller plus loin sur ce sujet passionnant. Les lignes suivantes distillent donc la vision de son travail pour donner un aperçu de l’automatisation des entrepôts.
L’automatisation en entrepôts : assurément un levier de performance
L’automatisation des entrepôts est devenue une composante incontournable pour les entreprises cherchant à améliorer leur efficacité logistique opérationnelle.
Blogistics observe de près cette évolution et ses répercussions sur la gestion des flux logistiques. Cet article se propose de faire un point sur les impacts de l’automatisation en entrepôts en s’appuyant sur les tendances actuelles perçues depuis plusieurs années désormais.
L’automatisation logistique, ce n’est pas automatique !
En effet, l’automatisation des entrepôts n’est pas une solution universelle et doit être systématiquement évaluée en fonction des caractéristiques spécifiques de chaque structure et de chaque contexte.
Pour les entrepôts gérant des volumes élevés de marchandises à rotation rapide ou ayant des opérations complexes (néanmoins écrites pour être modélisées efficacement), l’automatisation peut considérablement améliorer la vitesse et la précision des commandes.
Un seuil volumétrique d’alerte pour engager la réflexion est celui de 100 000 unités expédiées par jour. C’est un premier marqueur au-delà duquel l’automatisation devient plus facilement justifiable économiquement. Il peut également permettre de démarrer une étude avec plus de pertinence qu’une simple conviction de geek féru de d’innovation.
Cependant, cette décision dépend aussi (et surtout) du retour sur investissement, des coûts initiaux, et de la flexibilité attendue pour s’adapter aux variations dans le type ou le volume des produits. Les systèmes automatisés offrent une grande efficacité, mais peuvent manquer de flexibilité.
En bref, l’automatisation apparait plus pertinente pour les grandes installations avec des volumes élevés et une complexité opérationnelle importante ; tandis que les petits entrepôts ou ceux avec une moindre complexité doivent envisager une approche plus mesurée.
Pour ce faire, l’utilisation de la simulation de flux est un excellent moyen de projeter sa réflexion et de décider de façon éclairée.
L’automatisation logistique, quand cela devient stratégique
1. Productivité, une efficacité renforcée
L’un des principaux arguments en faveur de l’automatisation des entrepôts est l’amélioration de la productivité. La littérature et les témoignages professionnels convergent pour dire que les systèmes automatisés permettent d’atteindre des niveaux de fiabilité inaccessibles avec des processus manuels. Par exemple, il a été observé que les opérations automatisées peuvent atteindre un taux de fiabilité proche de 100 %, contre des performances nettement inférieures pour les opérations manuelles.
Cela s’explique notamment par l’utilisation d’algorithmes sophistiqués qui optimisent l’emplacement des marchandises, consolident les prélèvements et permettent de gérer de plus larges gammes de produits. Le concours affûtés des WMS et autres WCS ne sont pas étrangers à ce succès productif et à cette voie qui s’ouvre vers l’automatisation croissante.
2. Ressources Humaines, une collaboration Homme-Machine en mutation
L’intégration de l’automatisation dans les entrepôts suscite des préoccupations quant à la réduction de la main-d’œuvre. Toutefois, les tendances montrent que si une diminution du personnel est possible (composante parfois importante du ROI), le recours à l’humain ne disparaîtra jamais complètement pour le pilotage des entrepôts.
Et encore moins pour ce qui concerne la maintenance des automates et autres AGV ou AMR!
Les postes évoluent donc vers des tâches plus techniques, où la collaboration avec les machines devient essentielle et plus systématique. L’automatisation engendre donc une transformation des compétences requises, plutôt qu’une simple réduction des effectifs. Par exemple, les méthodes Goods To Man consacrent la collaboration Homme-Machine où la Machine déplace et l’Homme conserve les activités de préhension… malgré les progrès importants de la robotique sur ce sujet.
3. Satisfaction client, au service de la qualité
L’automatisation ne se contente pas de booster la productivité interne, elle joue également un rôle crucial dans la satisfaction client. Les technologies d’automatisation permettent de réduire les délais de traitement des commandes, tout en augmentant la précision des livraisons.
Cela se traduit par une diminution des réclamations et une amélioration de la fiabilité des services, des aspects essentiels pour répondre aux attentes des clients modernes qui exigent rapidité et précision.
4. Investissements, une barrière à franchir
L’un des obstacles majeurs reste le coût d’investissement initial. Les systèmes automatisés, selon leur complexité, peuvent nécessiter des investissements de plusieurs millions d’euros. Cela implique que les entreprises doivent soigneusement évaluer le retour sur investissement attendu avant de se lancer dans un tel projet.
Le financement de ces technologies demeure un sujet sensible qui ne va pas diminuer avec l’instabilité croissante qui pèse sur les relations internationales.
En substance
L’automatisation des entrepôts transforme profondément la manière dont les flux logistiques sont gérés. Si elle promet une amélioration significative de la productivité et de la satisfaction client, elle requiert également une adaptation, non neutre, des compétences humaines et des investissements conséquents.
Cette évolution, bien que complexe, demeure une opportunité stratégique majeure pour les entreprises qui souhaitent rester compétitives dans un marché en perpétuelle évolution. Tant que l’analyse initiale valide cette orientation tant dans ses dimensions opérationnelle et économique.
En tant que témoin de ces changements, Blogistics peut cependant affirmer que l’avenir de la logistique passera inévitablement par l’intégration de technologies de plus en plus avancées. Et peut-être de mieux en mieux adaptées à de plus petites structures ? qui elles aussi souhaiteront rester compétitives !
Par Pierre, sur une inspiration du mémoire de Mathéo DUJON