
ASN ou Advanced Shipping Notice
24 juillet 2025Article estival de l’équipe Blogistics qui se penche sur l’acronyme OCR. Il est utile à connaître car la lecture des informations logistiques est bien entendu essentielle pour le fonctionnement performant d’une supply chain.
Qu’est-ce que l’OCR ?
L’OCR (Optical Character Recognition), ou reconnaissance optique de caractères, est une technologie qui transforme des textes imprimés ou manuscrits en données numériques. Concrètement, on photographie ou on scanne un document (caméra, scanner, smartphone), puis un logiciel reconnaît les caractères et restitue un texte exploitable par les systèmes d’information. C’est clairement un must-have pour toute logistique du XXI ème siècle qui se respecte.
Comment fonctionne un OCR ?
On commence par capturer l’image du document (étiquette, bon de livraison, formulaire…). Le moteur d’OCR analyse ensuite les caractères, convertit l’image en texte brut ou structuré, puis envoie ces données vers l’ERP, le WMS, le TMS ou la GED pour qu’elles soient utilisées automatiquement.
Où l’OCR est-il utile en logistique ?
- Réception de marchandises : lecture des bons de livraison papier, rapprochement avec les commandes dans l’ERP/WMS, moins de saisie et moins d’erreurs.
- Contrôle des transports : lecture des CMR et autres documents remis par le chauffeur (POD – proof of delivery), avec archivage numérique à la clé.
- Gestion des retours : lecture des étiquettes et documents dans les colis, traçabilité facilitée et remise en stock accélérée.
- Archivage et GED : numérisation des documents (préparation, étiquettes palettes, BL signés) et classement automatique grâce aux informations extraites.
- Qualité et traçabilité : capture des numéros de lots ou codes imprimés pour suivre les produits, notamment en pharma, cosmétique ou agroalimentaire.
Ce que l’IA apporte concrètement en logistique
- Une compréhension de la mise en page. L’IA est capable de croiser image + texte + position pour “comprendre” formulaires, tableaux ou étiquettes et extraire les bons champs (N° colis, poids, Incoterm, plaque PL).
- Une lecture plus robuste. Les modèles AI-OCR gèrent du texte dégradé (frotté, penché, faible contraste) et des alphabets multiples.
- Une intégration document to workflow. En IDP (Intelligent Document Processing), l’IA ne se limite pas à lire : elle classe (CMR vs. BL vs. facture), extrait les champs, vérifie et publie en API/EDI vers WMS/TMS/ERP avec traçabilité. Une brique supplémentaire dans l’enjeu supply chain de maitriser l’interopérabilité des data !
Les bénéfices concrets
L’OCR fait gagner du temps (moins de saisie manuelle), fiabilise les données (moins d’erreurs), accélère la digitalisation (processus sans papier), améliore la traçabilité (documents archivés et retrouvés facilement) et réduit les coûts administratifs en supprimant des tâches à faible valeur ajoutée.
Quelques points de vigilance à prendre en compte
La qualité des documents est bien entendu déterminante : une photo floue ou un imprimé de mauvaise qualité dégrade les résultats. Selon la langue et la mise en page, le moteur peut nécessiter un paramétrage ou un entraînement supplémentaire même si l’IA vient limiter cet effet de bord de l’OCR classique.
Enfin, pour une automatisation bout-en-bout, il faut souvent coupler l’OCR à des outils de RPA ou d’indexation.
Comme pour toute évolution numérique, la qualité des données brutes est la clef du succès.
En substance
L’OCR est devenu un levier clé de la digitalisation des flux logistiques. En automatisant la lecture des documents et leur intégration dans les SI (WMS, ERP, TMS), il renforce à la fois réactivité, traçabilité et efficacité opérationnelle. Un combo gagnant !
Et pour mesurer la performance de cet outil, un 1er KPI à suivre :
- FPR – First Passe Read Rate : qui doit clairement se situer >= 98%
Par Pierre