Un prestataire logistique, oui ! Mais de quel type ?
2 juin 2023Anatomie des logiciels Supply Chain
11 juin 2023L’économie circulaire, l’économie d’usage, les circuits courts, les circuits locaux et l’économie collaborative sont tous des concepts clés dans le domaine de la durabilité et de la gestion des ressources. Chacun de ces concepts propose une approche différente pour réduire les déchets, optimiser les ressources et minimiser l’impact environnemental. Et pour proposer ces solutions la logistique des flux de marchandises et des flux d’informations est IN-CON-TOUR-NABLE !
Ô joie des économies alternatives !
L’économie circulaire est un modèle économique qui vise à minimiser la production de déchets en favorisant la réutilisation, le recyclage et la régénération des matériaux. L’accent est mis sur la création de boucles de rétroaction positives où les produits en fin de vie sont transformés en nouvelles ressources. Du point de vue logistique, cela nécessite la mise en place de systèmes de collecte, de tri et de traitement des déchets, ainsi que la coordination entre différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement. Les défis logistiques incluent la gestion efficace des flux physiques, la coordination entre les parties prenantes et la création de partenariats pour faciliter les échanges entre les différentes étapes de la chaîne de valeur. Les leviers logistiques à actionner sont dans l’optimisation des itinéraires de collecte, l’utilisation de technologies de suivi et de traçabilité pour assurer la transparence et la traçabilité des flux, et la mise en place de systèmes logistiques inversés pour faciliter le retour des produits en fin de vie.
L’illustration très concrète est le retour en force de la consigne sur le verre par exemple ; avec de très nombreuses initiatives locales aussi pertinentes dans la dimension physique que dans la dimension digitale.
Economie d’usages ou de fonctionnalités
L’économie d’usage ou de fonctionnalité se concentre sur la fourniture de services plutôt que sur la simple vente de produits. L’idée est de maximiser l’utilisation des produits et de minimiser la possession individuelle. Par exemple, plutôt que d’acheter une voiture, les gens peuvent opter pour des services de covoiturage ou de location de voitures.
Du point de vue logistique, cela implique de repenser la façon dont les produits sont conçus, fabriqués, distribués et entretenus. Les organisations doivent être en mesure de proposer des modèles d’affaires basés sur l’usage, d’assurer la maintenance et la réparation des produits, ainsi que de gérer les flux logistiques pour garantir la disponibilité des produits lorsque les utilisateurs en ont besoin. Cela inclut la gestion de la demande, la logistique de retour pour la maintenance et la réparation, ainsi que la planification et l’optimisation des ressources pour répondre aux besoins fluctuants des utilisateurs… une Supply Chain efficace en somme ! Pour proposer une logistique affûtée, il faut considérer l’adoption de technologies de suivi et de maintenance prédictive, l’optimisation des itinéraires de service et la mise en place de systèmes de logistique inversée pour la gestion des produits en fin de vie.
Le récent exemple intéressant à suivre est celui de DECATHLON.
L’économie collaborative met quant à elle l’accent sur le partage des ressources et des compétences entre les individus et les organisations, permettant ainsi d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles. Cela peut prendre la forme de plateformes de partage, de location de biens, de services de covoiturage, ou de collaborations entre entreprises pour une meilleure utilisation des capacités existantes. Sur ce sujet c’est la logistique des flux d’informations qui est essentielle à maitriser même si la réalité physique doit bien entendu correspondre pour garantir la réalisation de la mise en relation.
L’entreprise SHOPOPOP est à ce titre une initiative pertinente à suivre pour ce sujet d’économie collaborative. Son approche permet d’optimiser l’utilisation des ressources existantes (les trajets des voyageurs plutôt particuliers) et de créer une collaboration entre les expéditeurs et les livreurs.
Circuits courts
Les circuits courts désignent la réduction des intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs. Un maximum de 1 intermédiaire (ou moins) est considéré comme un circuit court, au delà c’est un circuit de distribution classique, tout du moins pas court. Du point de vue logistique, les circuits courts nécessitent une organisation efficace du référencement fournisseur, de la collecte, de l’entreposage et de la distribution des produits achetés. Les principaux défis logistiques incluent la coordination entre les producteurs et les consommateurs, la gestion des stocks pour répondre à la demande, ainsi que la mise en place de systèmes de livraison efficaces et respectueux de l’environnement pour conserver la cohérence du circuit court.
La vente direct producteur est bien entendu un circuit court mais un magasin de type supermarché qui s’approvisionne directement chez un producteur pour vendre ensuite est également un circuit court… avec un maillage du territoire souvent très étendu et une logistique éprouvée pour garantir le service.
Les circuits locaux mettent l’accent sur la production et la consommation locales, en favorisant les échanges au sein d’un périmètre géographique. Cela permet de réduire davantage les distances parcourues par les produits et de renforcer les liens entre les producteurs et les consommateurs. Les gros enjeux logistiques concernent la coordination entre les acteurs locaux, la gestion des stocks pour répondre à la demande de la communauté, ainsi que l’optimisation des flux de produits au sein de l’écosystème local (et notamment la dimension quantitative des produits qu’il est nécessaire de consolider et homogénéiser pour servir la demande). Les opportunités logistiques résident dans la réduction des distances de transport, l’engagement communautaire, la promotion de l’économie locale et la compliance aux orientations gouvernementales de consommer locale (pour les collectivités).
Un acteur qui orchestre bien cette dimension locale (et circuit-court) est l’initiative DIRECT MARKET avec un pilotage très fin des flux d’informations. Sans oublier les MIN et marchés de gros de France et de Navarre qui assurent depuis plusieurs décennies (en mode prose de M. Jourdain) avec l’outil logistique du carreau des producteurs une mise à disposition d’une offre locale et souvent courte.
Chacun de ces concepts présente un point commun : une logistique centrale et mature pour accompagner l’efficacité des modèles.
Et cela passe par l’optimisation des flux, l’utilisation de technologies avancées pour la compilation des données nécessaires, la coordination entre les parties prenantes, la gestion des retours et des flux de produits, ainsi que l’optimisation des ressources pour répondre à des besoins fluctuants (maitrise , modélisation de la demande). La logistique joue un rôle crucial dans la mise en œuvre réussie de ces concepts et dans la promotion croissante de pratiques durables.