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La décarbonation rassemble des actions et mesures permettant à un secteur économique et/ou une entité de réduire son empreinte carbone. Autrement dit de limiter les GES produits par les émissions de CO2 notamment… mais pas que.
La décarbonation en logistique est donc la transition vers des systèmes d’exploitation, de transport et de livraison qui sont moins polluants et qui contribuent à réduire les émissions de carbone. Elle peut être réalisée en adoptant des technologies respectueuses de l’environnement, en développant des infrastructures écologiques ou en mettant en place des programmes de sensibilisation à l’efficacité énergétique. Elle doit pouvoir agir sur les 3 scopes de la décarbonation.
Les 3 scopes de la décarbonation ? Kézako
Le Protocole international des scopes de décarbonation a été mis en place par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Il fournit une méthodologie standardisée pour mesurer et suivre les émissions de carbone à travers le monde, et a été reconnu par plus de 150 pays et entreprises pour son efficacité.
Cette méthodologie utilisée dans le Protocole international des scopes de décarbonation est connue sous le nom de méthodologie GHG. Elle est basée sur le système de comptabilité des GES (système de comptabilité des GES) et permet de calculer les émissions de carbone à partir de données spécifiques telles que les données sur les consommations d’énergie.
Ce bilan GES n’est pas à confondre avec un bilan carbone complet qui prendre en compte l’ensemble des émissions de l’entreprise y compris indirectes notamment celles du scope 3.
Cette méthodologie propose une répartitions en 3 grands points des origines d’émissions des polluants.
Les scopes 1,2 et 3 désignent différents secteurs de l’entreprise qui sont touchés par la décarbonation.
Le scope 1 désigne les émissions directes qui proviennent du fonctionnement des usines et des véhicules utilisés pour la livraison propres à l’entreprise Cela inclut les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de polluants provenant des moteurs des véhicules et des processus industriels. Toute entreprise logistique est d’emblée concernée par ce scope 1.
Le scope 2 désigne les émissions indirectes provenant du fournisseur d’énergie, comme le gaz naturel, l’électricité et le carburant.
Enfin, le scope 3 désigne les émissions indirectes provenant des activités liées à l’industrie logistique, telles que le transport des marchandises, le stockage des produits et les activités d’entretien… les émissions de la supply chain de l’entreprise en somme.
Par GES, entendons :
- GES | Origines principales
- CO2 | Combustion de combustibles fossiles, production et consommation d’énergie, processus industriels
- CH4 | Élevage, production agricole, production de combustibles fossiles
- N2O | Combustion des combustibles fossiles, production agricole, processus industriels
- HFCs | Équipements et appareils électroniques, produits réfrigérants
- PFCs | Processus industriels, production de métaux, climatiseurs et systèmes de froid
- SF6 | Équipements électriques, processus industriels pharmaceutiques
De ce point de vue, il est important de souligner que la décarbonation est plus large que le seul objectif de réduction des émissions de CO2. Elle peut et doit également inclure des mesures pour améliorer l’efficacité énergétique, réduire la consommation de carburant et favoriser l’utilisation de sources d’énergie renouvelables.
Focus tricolore
En France, la loi de transition énergétique pour la croissance verte impose aux entreprises de réduire leurs émissions de carbone à l’horizon 2050. La loi prévoit également des objectifs intermédiaires pour 2030.
Par ici pour les amateurs de détail : https://www.ecologie.gouv.fr/loi-transition-energetique-croissance-verte
Pour atteindre ces objectifs, les entreprises devront mettre en place des mesures de décarbonation logistique, telles que l’adoption de technologies respectueuses de l’environnement, le développement de programmes de sensibilisation à l’efficacité énergétique et l’utilisation de sources d’énergie renouvelables.
Un puissant levier
Et n’oublions dans cette affaire que notre comportement individuel, en tant que citoyen et/ou consommateur, peut considérablement aider à accélérer l’engagement des entreprises dans ces voies de décarbonation.