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16 mai 2025La filière bois en France constitue un exemple remarquable d’une chaîne logistique intégrée, ancrée dans les territoires et marquée par une forte diversité d’acteurs.
De la forêt au produit fini, la supply chain du bois est une mécanique complexe qui allie gestion durable, transformation industrielle et logistique performante. Découvrons ensemble les grandes étapes de ce parcours et les mots clefs de cette filière.
La forêt, première étape de la chaîne
La France est l’un des pays les plus boisés d’Europe : la forêt couvre environ 31 % du territoire métropolitain, et cette surface ne cesse de croître depuis plus d’un siècle. Toutefois, il ne subsiste plus de forêts primaires, c’est-à-dire jamais exploitées. Le foncier forestier est partagé entre forêts publiques, gérées par l’ONF (Office National des Forêts), et forêts privées, souvent gérées par des syndicats forestiers ou des coopératives.
Les exploitants forestiers, scieries ou exportateurs s’adressent à ces propriétaires pour sourcer les essences adaptées à leurs besoins :
- résineux (comme le Pin maritime des Landes)
- feuillus (comme le chêne ou le hêtre)
Chaque essence a ses particularités et ses zones géographiques de prédilection.
L’exploitation forestière : de l’arbre à la grume
L’exploitation logistique commence par l’achat des arbres sur pied (avant coupe) ou des grumes (troncs déjà abattus, posés en bord de route). Ces transactions peuvent se faire de gré à gré ou via des ventes sur catalogue.
Une fois abattu et ébranché, l’arbre devient une grume. Ces grumes peuvent elles-mêmes être débitées en différentes longueurs selon les demandes clients ; on va alors parler de billon, de surbille et de bille de pieds pour la partie basse. En règle générale la bille de pied contient beaucoup moins de nœuds que la partie haute et sera donc jugée plus qualitative.
Les parties non valorisées pour la sciage (branches, chutes) sont broyées en copeaux pour des usages secondaires : litières, bois-énergie ou panneaux agglomérés.
Le transport : l’étape clé de la logistique forestière
Le transport des grumes repose sur des camions spécialisés appelés grumiers. Ceux-ci assurent la liaison entre les zones de coupe et les scieries (unités de première transformation) ou ports (pour l’export). La gestion de ces flux nécessite une logistique souple et optimisée, souvent rendue possible grâce à des outils numériques ou des logiciels d’optimisation de tournées.
La transformation : du bois brut au produit semi-fini
Les scieries transforment les grumes en produits sciés (planches, poutres, bois ronds…).
Selon l’usage prévu (construction, menuiserie, ameublement), le bois est séchée naturellement ou en séchoir industriel. Certaines essences sont naturellement durables (imputrescibles), d’autres nécessitent un traitement autoclave ou ignifuge pour leur usage futur et durabilité.
La transformation génère aussi des coproduits (sciure, plaquettes), revalorisés dans des chaufferies, en granulés (pellets) ou dans la fabrication de panneaux qui fournit également un débouché important.
La seconde transformation et la distribution
Les produits semi-finis sont ensuite acheminés vers les usines de seconde transformation (raboteries, fabricants de meubles ou de charpentes), qui fabriquent des biens de consommation finis ou semi-finis. Ces produits rejoignent par exemple les circuits de distribution spécialisés, les enseignes de bricolage ou l’exportation.
Chaque acteur de cette chaîne doit garantir la traçabilité, la qualité, mais aussi répondre à des enjeux de développement durable et de certification (comme PEFC ou FSC ou encore la règlementation sur le bois de l’Union Européenne RBUE visant à lutter contre le bis illégal).
En substance : une supply chain durable… par essence
La supply chain du bois, bien que traditionnelle, n’échappe pas à une certaine complexité pour transformer le forêt en biens de consommation.
À travers cet exemple de filière, on observe comment une chaîne d’approvisionnement se décompose en différentes grandes phases et vocabulaires spécifiques pour arriver jusqu’à notre niveau de connaissance “consommateur”.
Qu’on le veuille ou non, derrière chaque bien de consommation en bois se cache une forêt et les différents savoir-faire de transformation que met à l’honneur cette filière.
Par Quentin D’Avout